Gan, ou le petit homme de Khlong Toey (suite)
Aujourd'hui, Gan va mieux. Il a retrouvé le sourire et l'envie d'apprendre.
Il aura encore bien des montagnes à franchir, des occasions de devenir moine à nouveau, mais pour l'instant l'heure est à la rigolade et aux blagues d'un enfant de 6 ans...
Sous le regard ébahi de mes collègues thaïlandaises, je dégaine la surprise du jour: de la mousse à raser!
J'en étale sur un plateau et je montre à Gan comment il peut y écrire les mots qu'il doit apprendre pour ses devoirs. Son sourire se fait plus large encore et j'aperçois la malice qui réapparaît dans ses yeux.
Gan s'applique, la langue tirée à l'extrémité de sa bouche, des sourires discrets lancés à mon égard par intermittences.
On termine l'activité en éclats de rires, avec chacun une barbe de mousse à raser naissante et six pairs de yeux incrédules nous fixant.
C'est à ce moment que Kristine rentre et lance aux thaïlandaises: "Farang ding dong!!" (sont fous ces étrangers!).